On connaissait les abus de langage du Président américain, mais on ignorait encore jusqu’où il pouvait aller. La stature de Chef d’État en prend un coup ! Alors que Donald Trump fait face à plusieurs crises en même temps (sanitaire, économique et sociale), il décide d’allumer la mèche identitaire et raciale.
La mort d’un Afro-Américain nommé George Floyd tué par un policier, de surcroit blanc, met de nouveau en lumière les violences policières et le racisme des policiers américains. En effet, le policier a plaqué au sol le jeune afro-américain en maintenant en pression son genou sur le cou de ce dernier près de 8 minutes. Il est mort par asphyxie, pourtant il implorait le policier de le laisser respirer. Ce n’est qu’un mort de plus dans la longue liste des morts afro-américains tués lors d’un contrôle de police ou par « mégarde ». Ce n’est même plus un fait divers, aux États-Unis l’arme à feu est devenue un accessoire et les violences policières une habitude.
Ainsi, des centaines de milliers de citoyens américains ont manifesté pacifiquement pour faire entendre leur voix. Suite aux innombrables provocations de Donald Trump, les rassemblements se sont rapidement transformés en règlement de compte police/manifestants. Loin de craindre la division, Donald Trump, dans une ultime provocation, encourage chaque gouverneur à user de l’armée pour faire respecter l’ordre. Imaginez seulement : des militaires américains contre … des Américains ! Quel autre Président enverrait donc son armée contre son peuple ?
À quelques mois des présidentielles, le Président républicain ne jouerait-il pas avec le feu ? Il échoue à unir l’Amérique, il parie sur la division du pays en pensant que les Américains les plus racistes, les plus extrémistes, les plus conservateurs seront plus nombreux à voter que le reste. En 2016, il s’est fait élire de justesse face à la démocrate Hilary Clinton. Aujourd’hui, Joe Biden est bien placé dans les sondages, ces derniers peuvent toutefois se montrer fallacieux.
Il existe dans l’Histoire des États-Unis, un racisme structurel, systémique, indéniable. Quand la haine attise la haine, c’est tout le pays qui est au bord de l’asphyxie. Si nous avons une leçon à retenir de cet épisode américain, c’est qu’il est urgent d’unir tous les Français.