Après une année 2020 quasi-blanche pour la diplomatie verte, la France est aujourd’hui à l’initiative du One Planet Summit. Alors que l’année précédente nous a mis face à l’urgence climatique et ses conséquences sur nos modes de vie, ce sommet a pour objectif de relancer une concertation mondiale et engagée autour de la préservation de la biodiversité.
Réunissant à la fois dirigeants de gouvernements, organisations internationales et personnalités publiques (1), les discussions s’articuleront autour de quatre thèmes brûlants d’actualité :
- la protection des écosystèmes terrestres et marins;
- la promotion de l’agro-écologie;
- la mobilisation des financements pour la biodiversité;
- la protection des forêts tropicales, des espèces et de la santé humaine.
Des annonces fortes sont attendues du Président de la République et des autres responsables internationaux lors de ce sommet, dont :
- une enveloppe de 10 milliards de dollars sur la période 2021-2025 pour l’accélération de l’initiative « Grande Muraille Verte ». Mesure phare de l’Union Africaine pour lutter contre la désertification en Afrique, l’objectif est, à terme, de créer une « muraille » d’écosystèmes verts et productifs au Sahel et au Sahara ;
- la création d’une nouvelle coalition pour la convergence des financements en faveur de la diversité, avec pour objectif 30% de la finance publique pour le climat consacrée à des programmes visant des solutions basées sur la nature, comme par exemple le reboisement ;
- le lancement d’un programme mondial de recherche-action, encore à l’initiative de la France, pour la prévention de nouvelles pandémies d’origine animale. « PREZODE » (Prévention de l’émergence des zoonoses) visera ainsi déjà à fédérer les divers programmes existants ;
- enfin, ce sommet sera également l’occasion de relancer la Coalition de la Haute Ambition pour la Nature et les Peuples, dont les objectifs seront atteints par la France dès 2022. Chapeautée par la France, la Grande-Bretagne et le Costa Rica, elle poursuit l’objectif de protéger 30% des mers et 30% des terres d’ici 2030.
La France s’inscrit donc une nouvelle fois au cœur des initiatives écologiques à l’international, et continuera son engagement auprès de la biodiversité en 2021 lors du Congrès Mondial de l’UICN (2) en septembre, ainsi qu’à la COP15 biodiversité, également prévue à l’automne en Chine.
Voir :
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(1) Interventions de, entre autres, le président de la Banque Mondiale David MALPASS, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, la présidente de la Commission Européenne Ursula von der LEYEN, le président de de l’OMS Tedros Adhanom GHEBREYESUS, ou encore l’héritier du trône britannique, le prince Charles.
(2) Union Internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui réunit à la fois gouvernements et organisations de la société civile afin de faire état de la nature et des ressources naturelles dans le monde et de lutter pour leur préservation. La France est le deuxième pays par le nombre de membres et le deuxième comité national.
Voir le site du comité français de l’UICN