On a dit de lui qu’il était médiocre durant la campagne, mais alors que demain marque les 100 jours d’exercice de Joe Biden, ce dernier s’est pour l’instant démarqué par un (presque) sans-faute. Cela fait du bien d’avoir quelqu’un de sain à la Maison Blanche !
Biden a permis à l’Europe de retrouver un allié de taille. Tandis que l’ère trumpienne se caractérisait par une instabilité diplomatique constante, souvent résultat de tweets erratiques, le nouveau Président s’est empressé de déployer Anthony Blinken, son nouveau secrétaire d’État francophile, en Europe pour réaffirmer l’engagement américain auprès de l’UE et de l’OTAN. Il a aussi rejoint l’accord de Paris, élément majeur pour lutter contre le dérèglement climatique à l’échelle mondiale : les États-Unis sont le deuxième plus gros pollueur !
Cela ne veut pas dire que Biden a fait des États-Unis un pays ultra multilatéraliste. Il reste quelques points de tension. Les Etats-Unis n’ont par exemple que très peu participé au dispositif COVAX, préférant prioriser leur population. L’Europe aurait aussi profité de davantage de dialogue concernant le retrait des troupes d’Afghanistan, et l’accord sur le nucléaire iranien semble toujours autant compromis.
D’un point de vue national, Biden est surtout applaudi pour avoir réussi à faire passer un plan de relance historique : 1.900 milliards de dollars (soit 1.595 milliards d’euros, l’équivalent du PIB italien en 2020…). Tous les experts prédisent que la mise en place de ce plan devrait considérablement booster l’économie américaine, en créant 7 millions d’emplois et en renouant avec la croissance. Sa politique vaccinale isolationniste a aussi porté ses fruits, puisque plus de 100 millions d’Américains ont reçu deux doses de vaccin.
Plus récemment, le même Président a annoncé vouloir faire passer un plan massif d’infrastructures de plus de 2 000 milliards de dollars, pour renforcer les ponts, les routes et les aéroports, ainsi qu’améliorer le système de santé américain, qui laisse toujours de nombreuses personnes sans couverture. Lorsque Reagan disait « Government is the problem », Biden répond « Government is the solution ! ».