J’ai participé toute cette semaine à la séance plénière de l’Assemblée des Français à l’Etranger (AFE). L’AFE est composée de 155 conseillers élus au suffrage universel par tous les Français inscrits sur les listes électorales consulaires (un million environ). Les élections se font sur des bases politiques : l’Association démocratique des Français à l’étranger (ADFE-Français de monde) représentant la gauche, l’Union des Français à l’étranger la droite. À cause d’un découpage injuste, la droite garde une majorité des 2/3 même si la gauche gagne régulièrement 4 ou 5 postes à chaque élection (tous les 3 ans).
C’est donc un ensemble de compétences et d’expériences incomparables sur tous les problèmes que vivent les Français expatriés. Nous avons ainsi longuement débattu du coût de l’enseignement avec l’effet pervers de la dite « gratuité » pour le lycée en apparence séduisante mais qui aboutit concrètement à une augmentation des frais de scolarité payés, en particulier par les non Français, pour le primaire et le secondaire. Nous avons aussi examiné la politique sociale et l’aide qui peut être apportée à nos compatriotes dans la difficulté, beaucoup plus nombreux qu’on ne le pense ordinairement.
D’autres questions ont été discutées comme les mesures à prendre pour faciliter l’Europe des citoyens (je participe à la commission des affaires européennes comme au Sénat) ou la mise en place des élections pour les députés représentant les Français hors de France.
Jeudi M. Bernard Kouchner a prononcé un exposé sur les orientations de sa politique concernant les Français à l’étranger, sans grande nouveauté. Le Ministère des Affaires Etrangères qui est responsable pour l’essentiel des Français de l’étranger a été un des plus touché par la rigueur budgétaire et les suppressions de postes même si le ministre a suggéré qu’il y aurait une petite rallonge budgétaire en 2010. 92 consulats généraux et consulats ont été fermés ou substantiellement réduits depuis 7 ans même si une dizaine ont été créés dans les pays BRIC.
À mon sens un des engagements de la gauche doit être de stabiliser le MAE dans ses structures, ses modes de fonctionnement et de le recapitaliser en termes de budget.