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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Les mauvaises nouvelles pleuvent sur la Grande Île. Il y a quelques mois, nous apprenions le projet de suppression des trois consulats de province : Majunga, Tamatave, Diégo. Le MAE, comme d’habitude, se cache derrière différents faux-fuyants : des études, des hypothèses à vérifier, des semi-mensonges.

Non à la fermeture du Lycée René CassinMais l’expérience nous a appris à ne pas nous laisser prendre à ces balivernes. La haute hiérarchie du quai d’Orsay, contrairement aux préfets qui consultent et informent les élus de leur département, n’a que mépris et condescendance pour les élus des Français de l’étranger. Ils les considèrent sans doute d’une essence moindre et comme des intrus. D’où un blocage complet de l’information, des réponses faites sur le coin du zinc – quand il y en a –. Quant à l’idée de les consulter, je pense qu’elle ne les a jamais même effleurés.

Donc suppression plus ou moins rapide des consulats de province : les Français iront faire leurs papiers, leur état-civil, etc. à Tana.

Et nous apprenons maintenant la suppression des classes de lycée de René Cassin (Fianar). Les élèves iront en internat à Tana. C’est une bien mauvaise nouvelle pour tout le sud mais, plus grave, se profile derrière la suppression des classes de lycée à Diégo ainsi que de nombreuses petites écoles qui fonctionnaient avec un enseignant français (Anbanja, Manakara, et sans doute bien d’autres).

Ce n’est pas que l’AEFE poursuive Madagascar d’une volonté de vengeance particulière. Mais elle se trouve depuis quelques semaines soumise à une obligation particulièrement inique : le plafond d’emplois. Concrètement, cela veut dire qu’elle ne peut plus recruter de nouveaux enseignants. Elle doit fonctionner avec le nombre de résidents et d’expatriés actuels. Les postes d’enseignant devront donc être redéployés, c'est-à-dire pris sur des écoles et des lycées existants. Cela veut dire qu’il n’y aura plus de croissance du système éducatif à l’étranger : cela ne sert à rien de se gargariser avec des plans stratégiques et tutti quanti. C’est fini : il faut avoir le courage de le dire. Et en particulier les lycées d’Afrique et d’Amérique latine vont être frappés au profit de ceux de la région asiatique.

J’ajoute que comme les suppressions massives de postes d’enseignants continuent an France (-16000 en 2011), il devient de plus en plus difficile de trouver un rectorat qui accepte de prêter un enseignant, même si son salaire est pris en charge par les parents. Il est donc utopique de croire que la Mission laïque pourra se substituer à l’AEFE.

C’est une affaire d’une grande gravité et sur laquelle je reviendrai, mais elle montre en tous cas que Madagascar, pour les monarques qui nous gouvernent, ne vaut pas une messe !

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