Hier s’est tenue l’Assemblée générale annuelle de l’association Français du Monde (FdM-ADFE). C’est l’occasion de retrouver les amis engagés dans le mouvement associatif puisque FdM qui est reconnue d’utilité publique, représente les Français en particulier auprès des consulats et défend leurs intérêts.
C’est un combat permanent car les diplomates ne voient pas d’un bon œil ce qu’ils considèrent comme une intrusion dans leurs compétences. La tradition de secret et d’élitisme du Quai d’Orsay aggrave les choses. L’association doit donc se battre quotidiennement pour être reconnue. L’association concurrente, de droite bien que camouflée sous une affirmation trompeuse d’apolitisme, ne rencontre pas les mêmes difficultés.
FdM souffre aussi du manque d’engagement de nos concitoyens qui répugnent à s’engager (c’est vrai aussi en France) et même à voter. Les taux de participation aux différents scrutins sont ridiculement bas et font des Français de l’étranger un cible facile pour les critiques, par exemple sur l’élection de députés. Enfin FdM a toujours oscillé entre une orientation purement associative et devenir un sorte de parti unifié de la gauche regroupant les différentes tendances.
Mais toutes ces observations ne doivent pas cacher l’essentiel qui est que nous avons réussi au fil des années à faire vivre des groupes dans plus de 60 pays et que beaucoup de progrès ont été réalisés grâce à la réflexion et à l’engagement des militants. Et ce n’est pas chose simple à l’étranger avec les départs qui régulièrement déciment les sections. Et malgré une discussion quelque peu ubuesque – mais nécessaire – sur les statuts, le climat d’amitié entre les membres en est sorti renforcé. Je pense qu’une des pistes d’avenir pour notre association est l’engagement dans les sociétés civiles et dans les projets de développement des pays dans lesquels nous sommes.