Je reviens à la gestation pour autrui et à la question des mères porteuses parce que nous sommes saisis de plus en plus fréquemment de difficultés pour l’obtention de certificats de naissance français.
La France comme la plupart des pays de l’Union interdit la gestation pour autrui. Il y a de multiples raisons à cela : éthiques, morales, financières, juridiques. En particulier, défendre le droit des femmes à disposer librement de leur corps et faire de la naissance, un acte d’amour entre les parents et l’enfant. Mais ils ‘agit précisément de situations où les parents, ou l’un des parents, ne peut procréer. Ils pourraient adopter un enfant, si ce n’est que c’est une entreprise de plus en plus difficile car les pays, et c’est heureux, sont de plus en plus réticents à voir « leurs » enfants partir.
Dans ces conditions, est-on en droit de ne pas permettre à ces parents d’avoir un enfant ? Est-ce un plaisir égoïste de leur part ? Je crois au contraire que c’est la même joie que celle de parents biologiques et que de la sorte ils participent à davantage d’amour, de bonheur et de vie. Voilà ce que porte la mère, quelle qu’elle soit.
Dans le reste du monde, il y un groupe de pays qui autorise la GPA (Amériques, pays anglo-saxons, ex URSS). La carte suit d’assez près le catholicisme et l’islam sunnite. Les autres pays n’ont pas de législation. Notre législation n’empêchera nullement à des personnes ou des parents à venir chercher à l’étranger ce qu’ils ne trouvent pas en France, ni à des mères dites porteuses de développer un enfant.
Et finalement nous nous trouvons coincés dans une situation inextricable où l’enfant est là, ses parents sont Français et vivent en France, mais lui ne peut avoir de certificat de naissance lui permettant d’avoir la nationalité française. Ce que font les consulats qui appliquent la loi française.
Dans la réalité des choses, les tribunaux finissent par le leur accorder, ce qui est justice et montre que le droit est en décalage par rapport à la société. Nous aurons donc bientôt à revoir les lois bioéthiques et même si je vois le risque politique qui existe (ne pas revivre le mariage pour tous), nous reconnaitrons un statut pour la gestation pour autrui.