Samedi, lors de la réunion de ses fidèles à Montpellier, Ségolène Royal a appelé au « dépassement du PS » et à la création d’un grand et vaste mouvement populaire.
Qui ne souscrit à une pareille ambition puisque nous savons tous que seul un mouvement fort et dynamique englobant les syndicats, les associations, les intellectuels (les paysans, c’est plus douteux, marqués à droite qu’ils sont), peut permettre une victoire de la gauche. C’est un objectif qui a toujours été le nôtre et celui de nos alliés.
Mais il faut que le PS y joue un rôle moteur, qu’il coordonne la stratégie politique et électorale qui mène à la victoire, qu’il règle les conflits et difficultés entre les acteurs de cette dynamique. Si c’est cela est ce que veut dire « dépassement », alors j’en suis.
Si pour Madame Royal cela veut dire « disparition », « fusion dans un autre ensemble (flou) », qui marquerait une méfiance ou un désamour vis-à-vis du PS, alors je n’en suis pas.
Avec tous ses défauts, et après 40 ans de présence, je les connais, le parti socialiste occupe une place centrale, irremplaçable à gauche. Son expérience, son enracinement local et régional (quelles belles victoires que celle de Carcassonne dimanche dernier et Briançon hier) lui donnent, avec un leadership fort, la vision nécessaire pour conduire un grand pays comme la France.