Martine Aubry a participé mardi à la réunion hebdomadaire du groupe socialiste au Sénat. À mi-mandat de Nicolas Sarkozy, elle a souligné comment s’accentue la main mise du pouvoir sur les médias, sur la justice et la marginalisation du Parlement.
Le Président et l’UMP ont un projet politique très construit et auquel ils se tiennent :- Transferts des responsabilités et de la fiscalité vers les collectivités locales de manière à obliger celles-ci à accroître la pression fiscale, l’État paraissant, lui, vertueux. Autre avantage : les difficultés à financer le RMI, le RSA, l’APA aboutiront à remettre en cause ces conquêtes sociales.
- Déficit volontaire de la sécurité sociale (dépassement d’honoraires, forfait, ...) aboutissant à la mutualisation voire à la privatisation de ces activités.
- Maintien, contre vents et marées, du bouclier fiscal faisant porter le poids de la fiscalité sur les catégories moyennes voire défavorisées qui paieront en plus la suppression de la taxe professionnelle.
- Remise en cause des services publics considérés comme coûteux.
Le tout caché derrière un débat sur l’identité nationale, sur la décentralisation, sur la refondation du capitalisme, tout bla-bla qui enfume une opinion publique qui peine à comprendre et qui est de plus façonnée par les sondages d’opinion habilement publiés par la presse amie.
J’ai bien conscience que la critique ne suffit pas, mais c’est déjà une bonne chose de connaître le projet de son adversaire : cela permet de mieux construire sa propre stratégie.