Un calendrier d’enfer : voilà à quoi nous convie la direction nationale du PS. Pensez donc : une convention sur le développement économique et écologique (20 mai), la rénovation du PS (3 juillet), les questions internationales et européennes (9 octobre), l’égalité réelle (11 décembre). Et voilà, en 6 mois tout est bouclé. J’ai personnellement mes réserves sur ce genre de calendrier qui amène à adopter des textes disparates et flous, faute d’avoir créer un consensus par un travail commun long et didactique ou bien d’avoir tranché des positions clairement irréductibles. Or le PS se caractérise par son art à faire coexister des positions très opposées.
Quelques exemples de ce nous aurons à clarifier :
- Pour la première convention : le nucléaire, les OGM, les infrastructures de transport, la tarification du service public, la fiscalité et le budget, les retraites, la nouvelle PAC, la politique de décentralisation, ...
- Pour la seconde : l’application réelle du non cumul des mandats (j’en parle souvent à mes collègues au Sénat), comment organiser une primaire à gauche qui soit vraiment ouverte et en même temps qui ne soit pas une usine à gaz, comment redonner un engagement associatif à nos militants, quelle politique de formation, quelle utilisation des formes modernes de communication dans le part et dans l’opinion, ...
- Pour la troisième : quelle approche européenne partageons-nous, le processus de paix au Proche-Orient, la place et le rôle de l’OTAN, ...
- Pour la quatrième : comment améliorer la place des femmes dans la vie politique et social, qu’est ce qu’une « minorité » visible, quelle politique de formation, quid des quotas, ...
Je comprends bien qu’il ne nous est pas possible de mener 3 ans de débats contradictoires sur toutes ces questions, même si nous aurions sans doute pu commencer au lendemain du Congrès de Reims. Martine Aubry a eu ce mérite là qu’il faut bien lui rendre dans cette période où les beaux esprits s’emploient à lui retirer tout crédit dans le résultat des régionales. Espérons surtout qu’avec un leadership restauré, le parti saura enfin trancher et proposer des solutions claires.