Interview de François Rebsamen dans Le Parisien/Aujourd’hui en France de ce jour. Le titre « Les maires ont raison d’expulser les Roms » est accrocheur.
Selon les circonstances, il n’a pas tort : lorsqu’il y a occupation du terrain de foot, de champs privés, … Il faut bien que le droit soit respecté. On pourrait ajouter que les mairies devraient s’équiper, au niveau intercommunal, de terrains de passage avec eau et accès à l’électricité, ramassage des ordures. C’est loin d’être le cas et cela touche à la fois les gens du voyage (bien de chez nous) et les Roms. Notre maire, dans notre petite commune de Touraine, négocie avec le responsable un accord prévoyant le paiement de l’eau, de l’électricité et du ramassage des ordures. Cela fonctionne bien dans 90% des cas. Dans quelques cas, il nous faut faire appel à la gendarmerie qui leur demande de quitter le terrain illégalement occupé : cela ne fait que reporter le problème un peu plus loin.
Mais lorsqu’il s’agit de liquider des camps certes illégaux, certes insalubres mais avec pour résultat la saisie du seul bien qui est la caravane et de laisser sans abri, à la « belle » étoile, les femmes et les enfants, alors il y a problème.
Là où je suis en désaccord avec Rebsamen c’est lorsqu’il fustige les manifestations contre la xénophobie et la haine raciste. Cela dépasse de beaucoup la question des Roms et vise toute la politique répressive mise en place depuis 3 ans ainsi que les projets lancés par le discours de Grenoble. La place des socialistes est dans ces manifestations au côté des associations, des syndicats et des autres forces de gauche.
Là il se trompe l’ami Rebsamen !