Cet après-midi à la manif’ contre la réforme des retraites, de la République à la Nation. C’est long, au moins 6 kms au pas, et comme le PS est placé après les syndicats, on commence par poireauter et piétiner 2 heures place de la République. Qu’est ce qu’on a mal aux pieds à la fin ! Il y a des jours où j’envie les partis de droite qui ne manifestent que très rarement, même quand ils sont dans l’opposition.
La vraie question est de savoir s’il y aura une vraie négociation ou, comme jusqu’à maintenant, un passage en force. Cela dépend pour partie du niveau de mobilisation – de même niveau aujourd’hui que les précédentes – mais aussi des craintes que le gouvernement peut avoir – légitimement – sur l’extension de la mobilisation comme ces derniers jours, aux étudiants. Une crise sociale larvée pourrait suivre, les salariés votant « avec leurs pieds » comme on dit. L’idée de soumettre la réforme à referendum a été lancée récemment par Ségolène Royal et d’autres. Je n’y crois guère car ce serait pour le gouvernement une roulette russe du « tout ou rien ». Par contre conditionner le recul de 65 à 67 ans à un vote du Parlement, proposition de Jacques Chérèque, pourrait être acceptée par le gouvernement. Un tel vote qui interviendrait en 2015 permettrait d’engranger le bénéfice financier des autres aspects de la réforme. La grève générale, agitée par Solidaires et quelques officines trotskystes de FO n’a guère de chances s’imposer dans l’état actuel de l’opinion. Le débat qui s’ouvre lundi au Sénat donnera une réponse à ces questions.