La disparition de Laëtitia Perrais, dans laquelle la responsabilité de Tony Meilhon semble engagée, conduit le Président Sarkozy à demander au Parlement une 6ème loi sécuritaire depuis 2002.
Tony Meilhon est un récidiviste condamné à de multiples reprises et bien sûr le crime (probable) est plus qu’odieux. Tout le monde respecte la douleur de la famille, mais en l’occurrence ils ont tord de mettre en cause la justice, car la procédure judiciaire a été pleinement respectée.
Nous avons créé la peine de sécurité, les peines planchers, doublé presque toutes les durées de rétention. Mais la réalité est que les assassins ne pensent pas aux peines qu’ils encourent et que l’idée que celles-ci découragent le passage à l’acte ne fonctionne pas pour les crimes les plus graves.
Ce qui ne fonctionne pas en France c’est la mise en œuvre des décisions de justice, le suivi des condamnés, les soins – surtout psychiatriques – qu’ils doivent suivre. Nous n’avons pas fini de voter la LOPPSI (loi sur la sécurité intérieure) que déjà il faut légiférer à nouveau !
Je trouve très déplaisant d’utiliser l’émotion suscité par un tel crime pour l’amplifier et jouer de manière démagogique sur l’opinion publique. Nicolas Sarkozy n’imagine évidemment pas qu’une sixième loi va résoudre la question de ce type de crime. Il joue simplement un coup médiatique : c’est simplement odieux.