Congrès du NPA (nouveau parti anticapitaliste) le week-end dernier. Résultat peu probant : perte de la moitié des adhérents en deux ans, pas de ligne politique décidée, divergences internes, ...
En fait l’opération qui consistait à relooker la Ligue Communiste Révolutionnaire en parti ouvert sur différentes sensibilités d’extrême-gauche a échoué. Les pratiques trotskystes sont prégnantes et ceux qui n’en sont pas se sentent soit marginalisés soit rejetés. S’y est ajouté l’épisode de la femme voilée, candidate aux régionales en PACA, Mlle Ilham Moussaïd. Celle-ci a fondé un nouveau parti qui accepte le port du voile et qui s’occupe des jeunes de la banlieue avignonnaise.
Faut-il s’en réjouir ou le regretter ? A priori, non, dans la mesure où la ligne constante du NPA a toujours été de refuser non seulement tout accord ou toute alliance avec le PS mais aussi d’appeler à voter pour le candidat de gauche le mieux placé au second tour. Leur camp est clairement choisi : il s’agit de faire battre les socialistes.
Tout autre est la ligne du Front de gauche et de ses composantes, le PCF et le Parti de gauche. Leur attitude pour le deuxième tour est claire : il s’agit de battre l’UMP et Nicolas Sarkozy. Même si on peut déplorer les excès verbaux de Jean-Luc Mélenchon contre son ancien parti, le PS, il n’en reste pas moins sur une ligne de continuité historique avec le Front populaire et l’Union de la Gauche. Nous ne devons donc pas confondre les deux lignes et, tout en dénonçant l’incontinence verbale et les excès idéologiques de Mélenchon, lui ouvrir la voie de l’union. Dernière remarque : j’assiste avec étonnement à la mort du PCF, ce grand parti de gauche qui a couvert 100 ans de notre vie politique, et qui se résigne à choisir Mélenchon comme son candidat à l’élection présidentielle. Autrement dit, il acte sa propre disparition ! Pas de nostalgie mais le sentiment du caractère fugace de notre action !