J’ai dit précédemment que je me réjouissais de l’intervention britannique, américaine et française en Libye. Espérons que les premiers résultats positifs garantiront la sécurité des populations civiles. Il est cependant clair à terme qu’il faudra obtenir, d’une manière ou d’une autre, le départ de Kadhafi.
J’attends avec impatience la prochaine apparition de l’ineffable M. Roland Dumas qui nous expliquera quel grand démocrate est Kadhafi et qu’il est chargé d’une mission de bons offices (mais bien rémunérée) pour assurer l’opinion publique de son innocence et de sa volonté de paix. Plus sérieusement, l’attitude de l’Allemagne est surprenante, plus même, honteuse. Il s’agit bien sûr d’une tentative pour sauver les deux Lands en élection et donc de donner des garanties au pacifisme ambiant. Mais jeter ses convictions sur la démocratie et les droits de l’homme à la mer montre une faiblesse de caractère critiquable. On ne peut en même temps demander un siège permanent au Conseil de sécurité. Surtout si c’est pour in fine participer aux opérations militaires : comprenne qui pourra !
L’Union africaine elle a une fois de plus montré son inanité en ne prenant pas de position et la Ligue arabe, que son secrétaire général avait quelque peu violée, pour qu’elle demande une intervention, commence à reculer. Tout cela n’est pas très grave car ces organisations n’ont guère de poids. Revenant de Grande-Bretagne, je suis frappé par les cocoricos des media français : « la France prend la tête de la coalition, la France est la première à frapper la Libye ». La presse britannique affiche les mêmes titres, mais... pour l’armée anglaise ! La vérité est que l’ensemble des opérations est sous commandement américain. Tant qu’il n’y a pas de défense européenne, il en sera ainsi. Autre différence : vendredi matin dès que la Résolution 1793 du Conseil de sécurité eût été adoptée, le Premier ministre britannique s’est rendu aux Communes pour une communication. Quand le Parlement français sera-t-il consulté ?
Sur les cantonales, je n’ajoute rien aux informations disponibles. Une seule remarque : Jean-François Copé refuse « le pacte républicain », contrairement au PS, c'est-à-dire un soutien au candidat opposé au second tour au Front national. En fait il faut lire attentivement Copé : il refuse le pacte républicain mais indique qu’en aucun cas l’UMP n’appellera à voter Front national dans une telle situation. Concrètement, cela ne laisse pas d’autre solution que de voter socialiste mais, cela, Copé ne voulait pas le dire. Manque de courage ? En tous cas, politicaillerie. Je serai à l’UMP, je m’interrogerai sur les capacités du secrétaire général déjà englué dans ses pseudos débats sur la religion, l’Islam, ..... dont on voit que le seul résultat a été d’amener l’UMP à 17% !