(le FMI inspiré par la Belle Hélène -Offenbach- acte III, scène 1)
Mardi, Claudine Lepage et moi recevons le président de la CFDT du MAE pour faire le point de la situation sociale dans ce qui est notre administration de référence.
Assez naturellement, les sujets de préoccupation se rejoignent : défendre l’outil de travail, défendre la situation des différentes catégories de salariés, en particulier les CDD et les contrats locaux dont il est fait grand usage et qui sont souvent les « laissés pour compte », faire évoluer les conditions d’emploi et participer à une meilleure gestion du département.
Ainsi nous abordons successivement la future loi sur la réduction de la précarité (approuvée au conseil des ministres de mercredi), la remise en cause du plafonnement de l’indemnité de coût de la vie (à 60% de l’inflation), la question de l’universalité du réseau qui perd chaque jour de sa pertinence, la mise en place des nouveaux opérateurs créés par la loi de juillet 2010 (Institut français, FEI, CampusFrance). Ces textes ont été adoptés à la va vite, sans réflexion ni consultation et se heurtent maintenant à de grandes difficultés voir absurdités pour leur mise en œuvre.
Hier en réunion de groupe socialiste au Sénat, nous préparons le débat sur la loi de finances rectificative qui traduit les mesures fiscales et économiques visant à réduire le déficit ainsi que l’adoption du plan de soutien et d’assistance à la Grèce. Si nous décidons sans problème de voter contre les mesures fiscales injustes et inefficaces, je défends la nécessité de soutenir le plan du 21 juillet pour la Grèce sans illusion du reste puisqu’il ne sera jamais mis en œuvre d’une part parce que la crise va s’accélérer et devenir majeure, d’autre part parce que les États rétifs à la construction et à la solidarité européennes ne le voteront pas. Finalement le groupe socialiste s’abstiendra sur le plan pour la Grèce et votera contre le reste du texte ! Pas très satisfaisant (pour ce qui concerne la Grèce) mais il faut bien faire des compromis !