Ne boudons pas notre plaisir. Un changement majeur, cette nouvelle majorité de gauche au Sénat malgré l’injustice du mode de scrutin qui privilégie largement les petites communes rurales, plus traditionnelles. Nous récoltons là notre travail de terrain, nos victoires aux élections municipales, régionales, aux conseils généraux. Certes la majorité est courte (3 sièges) mais nous devrions avoir la présidence des commissions et pouvoir intervenir significativement dans le débat législatif.
Dans un contexte morose de crise économique et financière, d’appauvrissement accéléré des classes moyennes, de chômage des jeunes, un message clair est envoyé à l’UMP et à Nicolas Sarkozy : une nouvelle politique est nécessaire. S’y ajoute la cascade incroyable de scandales politiques et financiers : surveillance des journalistes et menaces envers les hauts fonctionnaires, affaires Bourgi (mallettes africaines), Bazire et Gaubert (mallettes de Karachi), procès Chirac, …. Tout nous amène au « tous pourris », à la perte de confiance dans les responsables politiques et au progrès de l’extrême-droite. Nous les socialistes ne sommes malheureusement pas au dessus de toute critique en la matière, y compris par une attitude trop complaisante vis-à-vis de certains cas au Sénat. J’espère que nous changerons.
Et puis avant-hier au championnat de rugby, une défaite honorable face aux All Blacks que ne reflète qu’imparfaitement le score sévère (37-17). Ce qui a causé notre défaite ce sont les 10’ de « trou » de notre défense pendant les quels les Blacks ont marqué 3 essais. Les raisons d’espérer sont dans les 70’ restantes où les Bleus se sont montrés offensifs, bons en mêlée et en touche, maladroits sur les suivis de ballon comme une équipe junior ! Mais recadrée, l’équipe peut produire du bon rugby.
À lire Miguel de Unamuno « Des yeux pour voir » (Gallimard - Folio poche-2€), recueil de contes et de nouvelles de facture classique, souvent basés sur l’absurde de la vie et des caractères. Miguel de Unamuno, universitaire, catholique et personnaliste, est le recteur de l’université de Salamanque, couvert d’honneurs et respecté lorsqu’en 1936, devant un parterre de généraux et de dignitaires franquistes, il prononce un discours célèbre condamnant précisément le franquisme. Il paiera cher cet acte de grand courage.