Parmi les différents arguments échangés lors du débat télévisé de mercredi, un n’a pas retenu l’attention : l’idée de François Hollande de nommer un représentant de l’État au conseil d’administration des banques qui seraient aidées par les pouvoirs publics.
Jusque là, c’est une idée que je peux faire mienne. Il est normal que ceux qui « nationalisent » les pertes soient sous surveillance d’autant que les banquiers sont comme les garnements mal élevés : ils recommencent leurs bêtises sans apprendre. Ce qui me pose problème c’est qu’il a souhaité donner un droit de veto à ce représentant de l’État. Ceci ne me parait pas possible en dehors d’une nationalisation du système bancaire, ce qui n’est pas au programme.
Ségolène royal appelle à soutenir François Hollande en disant : « il est arrivé en tête au premier tour, il faut lui donner une majorité plus forte au second ». L’argument me laisse sans voix : à quoi sert le second tour ? Si sa seule vocation est d’amplifier les résultats du premier, nous pouvons en faire l’économie. Je croyais dans ma naïveté qu’il permettait de préciser les convergences et divergences sur les choix politiques et économiques, ce que le débat télévisé de mercredi a permis ! Du côté Montebourg c’est aussi décevant avec ce qui ressemble bien à une vente en enchère de « ses » voix du plus pur style centriste. J’attendais mieux de lui.
Finalement l’écart très resserré entre les deux candidats (47 ou 48% contre 52 ou 53%) montre que Martine Aubry est revenue très fort dans les dernières semaines. Sans doute lui a-t-il fallu plus de temps pour « entrer » dans la campagne mais c’est maintenant bien le fait. C’est pourquoi je lui dis, nous lui disons : Martine, encore un effort pour gagner au finish !