La conférence sociale qui vient de se tenir au Conseil économique, social et environnemental ne produira pas de décisions immédiates. C’est néanmoins un premier pas vers la mise en œuvre d’une démocratie sociale en France.
Notre pays est en retard dans ce domaine à la fois parce les syndicats et les différentes représentations des salariés sont faibles et peu portées à négocier. Le patronat de son côté est enclin à imposer ses décisions et peu ouvert au progrès. Enfin la tradition régalienne fait que les partenaires sociaux se tournent vers l’État en lui demandant le plus souvent de prendre les décisions nécessaires, le plus souvent par décret.
C’est pourquoi l’ouverture de discussions, d’échanges entre les partenaires du monde du travail est une bonne chose. Cela permet de faire avancer les grands dossiers (contrats de travail, flexisécurité, retraites, financements sociaux, …). Il faut du temps pour rapprocher les points de vue. Par ailleurs il serait bon que la même démarche puisse faire au niveau des entreprises. Sans demander la cogestion à l’allemande, débattre, informer des grands choix de l’entreprise permettrait de gérer un certain nombre de crises ou de difficultés. L’exemple du débat entre la direction et les différents syndicats d’Air France qui semblent proche d’un accord sur les orientations stratégiques (plan Transform) en est un.
Réclamer des décisions immédiates comme le fait M. Fillon montre qu’il n’a pas compris que l’on ne fait rien dans la précipitation et la frénésie législative. Même le MEDEF en convient, c’est vous dire……