Ce devrait une belle soirée : nos bals des pompiers un peu partout à Paris, en France, malgré la pluie. Toutes et tous gambillent, pensent un peu à la Nation, beaucoup à la fête. Mais cela a été gâché par les annonces de PSA : 8000 licenciements ! Un coup de massue sur la tête.
On pense d’abord au malheur que cela signifie pour tant de travailleurs : chômage, perte de revenus, difficultés financières, déconsidération sociale, ... Et surtout difficultés à retrouver un travail. J’entends M. Varin, le PDG de Peugeot, qui déclare que la moitié des suppressions d’emplois sur Aulnay seront compensés par des créations d’entreprises sur les terrains d’Aulnay : on voudrait le croire mais ils nous ont tellement menti … ! Certains soulignent les hasards du calendrier qui ont fait que ces plans sociaux (il y en a une trentaine pour un total estimé de 50 à 80 000 emplois) ne deviennent publics qu’après l’élection présidentielle. Ce sont des allégations malicieuses envers MM. Sarkozy, Fillon et Copé et l’on aura une pensée pour leur engagement à l’intérêt général et celui des travailleurs.
M. Fillon qui, puisqu’on mentionne son nom, a engagé M. Ciotti comme son directeur de campagne (pour la conquête de l’UMP). Pour ceux qui ont raté l’épisode précédent, M.Ciotti, le bien connu député des Alpes Maritimes est un des principaux responsables de la droite populaire, c'est-à-dire tenant d’une ligne anti immigration, contre les mariages mixtes, contre l’acquisition de la nationalité française, ... M. Fillon, un gendre pourtant si « good looking »mais si proche de l’extrême droite qu’il faut quand même s’en méfier.
Alors que faire ? Ce n’est pas facile, car il me semble, sans être connaisseur de ce secteur, que beaucoup est dû à des erreurs de stratégie de PSA sur le type de modèles (milieu de gamme), sur le marché européen, sur le refus – familial des Peugeot – d’alliances et donc de rester à une taille moyenne insuffisante. Mais ce n’est pas selon moi au contribuable de payer pour ces erreurs, sans compter qu’une entrée même partielle de l’État au capital, ne résoudrait rien. Vous comprendrez combien je suis hésitant à mettre des fonds publics dans une affaire qui a distribué, d’après Arnaud Montebourg, 250 millions d’euros de dividendes, sans parler des différentes aides publiques. Je sais trop quoi proposer mais ce qui est certain, c’est que tout ce qui aidera ceux qui risquent de perdre leur emploi sera bien venu.