Bien sûr on s’amuse des palinodies du vote à l’UMP ! De voir ces donneurs de leçons pris la main dans le sac, incapables d’organiser une consultation démocratique de 300 000 adhérents, mettant sur la table les différents tripatouillages de votes dans les départements.
Mais passé ce moment agréable, il faut tirer les premiers enseignements de ce vote et ils ne sont pas très positifs. La démocratie en sort amoindrie : la méfiance des Français à l’égard de la politique en sera renforcée. La ligne Copé l’emporte, même de peu : c’est la continuation de la tactique électorale de Sarkozy qui clive la société française et se rapproche du FN. Notons aussi qu’il y avait aussi un vote sur des motions d’orientation politique et que c’est la motion « Droite forte », très marquée à droite idéologiquement, qui l’a emporté. Tout ceci marque une progression des idées d’extrême droite dans les esprits et le scénario que nous devons craindre serait une cassure de l’UMP en deux avec la partie Copé qui serait sur une stratégie de rapprochement et d’accord avec le FN pendant que l’aile Orléaniste flirterait avec les centres.
Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, nous a rendu visite au groupe socialiste du Sénat ce matin. Comme à l’accoutumé, il est calme, serein et défend ses grandes orientations. Peu de nouveautés, mais la réaffirmation qu’il essaye de faire vivre une majorité plurielle. La dégradation de la note de la France par Moody’s n’est pas vraiment une surprise : nous savons que les chiffres du chômage, du commerce extérieur ne vont pas se redresser avant plusieurs mois. Nous devons expliquer notre politique économique sans relâche.