C’est quelque chose dont on ne parle pas et qui pourtant revêt à mes yeux, la plus haute importance : la négociation sur la réforme du marche du travail qui est entamée depuis début octobre entre les syndicats de salariés (CFDT, CGT, CGC, FO, CFTC), les artisans (UPA) et le patronat (CGPME, MEDEF).
Ce qui est nouveau, c’est que pour une fois, il y a volonté des partenaires d’arriver à un accord sans intervention de l’État, ce qui est pourtant la règle en France.
La négociation porte sur la feuille de route sortie de la Grande conférence sociale de juillet : sécuriser les procédures de licenciement, faire en sorte que les comités d’entreprises ou la représentation du personnel soient informés le pus tôt possible des risques sur l’activité et l’emploi, organiser la reprise d’un site, améliorer le maintien de l’emploi face aux aléas de la conjoncture, lutter contre la précarité de l’emploi (moins d’intérim et de CDD).
On le voit, il y’a matière à discussion et opposition entre les partenaires mais, selon ce qu’on en sait, les chances d’aboutir, au moins avec certains syndicats de salariés, est réelle.
Si c’était le cas, ce serait beaucoup plus qu’un simple accord, ce serait le fondement d’une social démocratie moderne, basée sur les rapports contractuels entre les salariés et le patronat et non sur la loi ou le décret comme cela a été le cas pendant les dernières 120 années !