Enfin un premier jour de printemps, un beau ciel, un soleil chaud. Les jolies robes fleurissent sur les belles parisiennes.
Légèreté, transparence, nous sommes dans l’actualité ! Transparence des patrimoines des hommes publics (ministres, parlementaires, maires de grandes villes, hauts fonctionnaires, membres des cabinets) : c’est une réponse minimum à la crise de confiance qui frappe les politiques et les responsables de ce pays. J’entends bien la bronca qui souligne le voyeurisme, le fait que nous ne serons pas crus ou suspects de dissimulation, que les valeurs déclarées seront contestées quoiqu’il arrive, sans parler de la situation de nos conjoints et parents. Le plus grave est bien sûr l’opprobre qui est jeté sur nous mais le mal est fait même si rien n’est vraiment nouveau et, au moins la majorité socialiste peut donner une réponse appropriée. Nous rejoignons là le débat sur la publication, le contrôle des rémunérations dans le secteur financier et bancaire qui a lieu au niveau de l’Union européenne (la directive CRDIV) et son élargissement aux entreprises industrielles et commerciales.
Il nous faudra faire plus : le parquet économique et financier national est nécessaire s’il permet de redonner des moyens aux juridictions spécialisées. Mais je pense aussi que nous aurons à faire des propositions nouvelles en matière de lutte contre l’évasion fiscale, au niveau européen et mondial. Nous avons ouvert ce chantier dans la loi bancaire en demandant aux banques de publier leurs implantations à l’étranger, leurs effectifs, leurs résultats et impôts. Il faut réfléchir maintenant à des moyens plus efficaces pour traquer ce cancer qu’est l’évasion fiscale en rendant automatique l’échange de données fiscales entre pays puis en fixant des règles pour les facturations internes entre sociétés mères et filiales qui est le principal vecteur de la dissimulation fiscale.