Dernière proposition de M. Gattaz, président du Medef : le licenciement sans justification.
Voilà un progrès dans le débat social. Et M. Gattaz n’en est pas à sa première ânerie : suppression des seuils sociaux, report sine die de la mise en œuvre du compte « pénibilité », SMIC intermédiaire (entendez possibilité d’un SMIC à 700€), suppression de deux jours fériés, retour au 40 heures payés 35, … la liste semble est sans fin. Et de gloser sur un plan du Medef pour créer un million d’emplois en quelques années ! On pourrait lui suggérer quelques idées : suppression du contrat de travail, retraites par capitalisation financés par le salarié, sécurité sociale optionnelle, privatisation des écoles… Soyons sérieux car malheureusement ce monsieur parle au nom de tous les chefs d’entreprise de France. Rien, jamais un mot pour saluer une politique économique qui vise à redonner leur compétitivité aux entreprises, à restaurer leurs marges, à se développer. Les 41 milliards d’euros du CICE passés sous silence, les mesures de simplification, du bout des lèvres.
Par contre très actif et bavard pour dégoiser sur la France, son avenir perdu, sa descente aux enfers (la litanie habituelle du bon décliniste abonné au Figaro et à l’Opinion).
Pourtant il y aurait beaucoup à dire sur ces patrons français habitués à tendre leur sébile à l’État à la moindre difficulté, comme les agriculteurs : professions sous perfusion mais néanmoins critiques. Peu enclins à l’investissement, à la prise de risque mais plutôt tentés par la rente et le dividende facile.
Comme organisation patronale, on fait mieux que le Medef : incapable de négocier, il se retrouve sur la même ligne que les syndicats que, pour notre malheur, la Charte d’Amiens a légués en 1905 à la France. Pas discussion, pas de compromis… Les salariés de la SCNCM apprécieront…
Et tout le monde de se tourner vers l’État ou le Parlement pour régler la question par une loi ou un décret. On a le patronat qu’on mérite. En ce jour de la Toussaint, pleurons.