Aujourd’hui 25ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin. Pensée émue au souvenir de ces jours que j’ai pu passer à Berlin mais je l’ai déjà relaté ailleurs.
Qui eût jamais imaginé que le bloc communiste, le pacte de Varsovie et, finalement l’URSS allaient s’effacer aussi rapidement, sans violence historique : pas même Gorbatchev, initiateur de la perestroïka ! En fait le début de la fin se fait quelques mois avant le 9 novembre à Berlin. C’est la décision des autorités hongroises le 2 mai de permettre aux ressortissants des pays de l’est de passer la frontière autrichienne sans visa qui crée le mouvement. On ne reviendra plus en arrière.
Les journaux nous bassinent avec la soi-disant affaire Jouyet-Fillon. Que Fillon cherche à abattre Sarkozy ne me parait pas une découverte. Je n’ai pas d’estime pour Nicolas Sarkozy, populiste, hâbleur et menteur mais je n’en ai guère plus pour Fillon. Certes, il fait gendre idéal, la raie bien peignée, il a épousée une britannique, il ne fait pas de scandale. Mais chacun se souvient qu’il a été le premier ministre docile, muet et empressé de Nicolas Sarkozy pendant 5 ans. Toute la politique menée de 2007 à 2012 est donc bien la sienne, y compris les déficits abyssaux avec lesquels nous nous coltinons, son hostilité marquée vis-à-vis des immigrés, son engagement européen plus que mou (il a voté contre Maastricht). Il a aussi voté contre le mariage pour tous.
Bref un bon condensé de réactionnaire cherchant les voix du FN. Je me souviens aussi qu’il a défendu la position du « ni-ni » qui voulait dire : en cas de second tour avec le PS et le FN, nous (UMP) ne choisissons pas de « voter pour le moins sectaire ! »). Autrement dit le PS et le FN, c’est la même chose. Merci pour nous ! Nous n’avons jamais dit la même chose de l’UMP et toujours appelé à voter pour eux au second tour quand cela était nécessaire. Malheureusement sans être payé en retour et, il faut le dire, avec de plus en plus de difficulté de la part de l’électorat de gauche.
La vraie nouvelle du jour, c’est la chute du rouble par rapport à l’euro. 30% depuis le début de l’année ! Et le mouvement s’accélère en Russie. Il y a l’effet des sanctions économiques et financières de l’Union européenne pour la politique impérialiste en Ukraine et d’annexion de la Crimée. À ceci s’ajoute la destruction en vol d’un avion de ligne civil .Plus profond il y a la chute du prix du pétrole due au gaz de schiste américain (aujourd’hui 73 $ le baril contre 100 il y a peu) qui est la principale ressource de la Russie. Et encore plus grave, le fait que Poutine a mené une politique de rente, comme l’Algérie. On achète la paix sociale à coup de subventions dans tous les domaines. Cela évite d’instaurer une varie démocratie mais surtout de créer une vraie économique avec des entreprises prospères, de l’investissement, de l’innovation, des exportations.
Je ne me réjouis pas de cette crise et m’inquiète pour le peuple russe qui est une grande nation courageuse et forte. Je m’inquiète aussi pour la tension entre l’Europe et la Russie que Poutine voudrait utiliser comme bouc émissaire.