Ce vendredi s’ouvre à Poitiers le congrès du Parti Socialiste, moment traditionnel de rassemblement de la famille socialiste. Je m’y rendrai samedi pour échanger avec les militants, en particulier ceux des Français de l’étranger. Il ne faut pas oublier que nous devons encore désigner notre Premier fédéral. Boris Faure a déjà montré par le passé ses grandes qualités. Maintenant qu’il est de retour, je lui souhaite bonne chance et espère le retrouver comme Secrétaire Fédéral des Français de l'étranger à l’issue du scrutin.
Après le temps du débat et le vote des adhérents c’est maintenant l’heure de se remettre à travailler ensemble pour faire de la fin du quinquennat de François Hollande un succès et pour préparer les victoires futures.
Les résultats nationaux des votes sont indiscutables : La Motion A dont j’étais parmi les premiers signataires a été plébiscité à plus de 60%. La semaine suivante Jean Christophe Cambadélis a été reconduit avec plus de 70% des voix.
Ces résultats nous obligent à deux titres :
- Il faut immédiatement reconstruire le Parti de façon à ce qu’il réponde aux exigences nouvelles des électeurs. C’est là le travail engagé par Jean Christophe Cambadélis.
- Il faut d’autre part continuer à soutenir la politique du Gouvernement face à une opposition déterminée et continuer à être une force de proposition. C’est là notre devoir en tant que parlementaires.
Sur le premier point, Jean Christophe Cambadélis s’est tout de suite remis au travail afin de redonner crédibilité à notre parti.
C’est dans ce but que nous avons proposé des mesures réalistes et efficaces qui vont dans le sens d’un rapprochement entre nos instances, nos sections et les citoyens. Cela passe par mettre les adhérents au cœur de la nouvelle organisation, par la mise en place régulière de forums thématiques, par la création de Maisons de la Gauche sur tout le territoire, par la promotion d’une nouvelle génération militante aux couleurs de la France… Il ne faut avoir peur ni des débats, ni de la nouveauté, ni de la jeunesse.
L’heure est au rassemblement le plus large possible car il est la condition des victoires futures. Ce qu’il faut, c’est proposer aux partenaires qui le souhaitent les bases d’une nouvelle social-démocratie, c’est réussir à aborder les nouveaux défis tout en défendant de façon ferme ce qui a toujours fait notre identité socialiste.
Jean Christophe Cambadélis a préparé une Adresse aux Français. Il a tenu à associer à la rédaction de ce texte les représentants de l’ensemble des motions. C’est donc unis que nous nous présentons à ce congrès.
Le second point que je veux aborder c’est celui du soutien à la politique du Gouvernement. Avec ce vote, les militants socialistes ont clairement décidé de tourner la page de la fronde. Il n’y a plus qu’une seule ligne, celle du gouvernement de François Hollande, conduit par Manuel Vals.
Notre priorité maintenant c’est de continuer les efforts déjà engagés pour le redressement de l’économie. Ces efforts portent des fruits. La croissance repart peu à peu, les indicateurs économiques semblent aller mieux, la confiance revient…
Les efforts consentis par tous, vont nous permettre de rentrer dans la seconde phase du quinquennat, celle de la redistribution. Cet engagement du Président a été redit avec force lors de son discours à Carcassonne le 19 Mai dernier.
Il ne faut cependant ne pas se leurrer. S’il y a une amélioration de la situation, celle-ci reste fragile. Pour réussir, la France a plus que jamais besoin de ses partenaires européens. J’ai déjà plaidé pour une Europe forte. Nous devons rester très vigilants et tout faire pour que le Royaume Uni reste dans l’Union, sans pour autant céder à ses exigences irréalistes en acceptant de détricoter la construction européenne.
Une Europe forte, associée à une gouvernance renforcée de l’Union monétaire, ce sont des conditions de la crédibilité de la France sur la scène économique internationale.
Nous le savons mieux que quiconque ; aujourd’hui prôner l’isolement revient à vouloir tuer notre pays. J’ai la chance de rencontrer au gré de mes voyages les différentes communautés des Français de l’étranger. L’expérience que nous avons, la connaissance d’autres systèmes, cette richesse doit être à la source de nouvelles approches. C’est ce que je tente de faire au Sénat et c’est dans ce but que le gouvernement a amélioré votre représentation politique ou a aussi introduit de nouvelles mesures pour simplifier les démarches administratives des ressortissants Français de l’étranger.
Le congrès de Poitiers est donc un moment clé de ce quinquennat : la ligne politique du parti a été clarifiée. Nous sommes désormais en ordre de marche pour réussir avant tout la fin de ce mandat. De grandes réformes restent encore à faire (on peut penser à une réforme de la fiscalité avec la mise en place du prélèvement à la source), d’autres sont en ce moment même en examen au Sénat (la loi sur le Renseignement par exemple) ; ces réformes sont nécessaires.
A une semaine près enfin, ce congrès arrive au même moment que celui du parti de Nicolas Sarkozy et nous rappelle que nous devons rester mobilisés face à cette droite qui ne recule devant rien et qui divise pour mieux reprendre le pouvoir.
Voilà notre seul but : la réussite.
La réussite pour les français, au pays et dans le monde entier. Parce que les idéaux que nous portons, ceux d’une plus grande justice sociale, ceux d’une meilleure intégration, ceux d’une République apaisée et laïque valent mieux que leur soif de pouvoir et sont plus forts que nos divisions passées.