Un mois de plus avec de mauvais chiffres de l’emploi : 3,57 millions (plus 4,4% en un an), accentuation du chômage des seniors, stabilisation de l’emploi des jeunes. En réalité, nous sommes plus près des 5 millions de chômeurs. Même notre nouvelle Ministre du travail, Myriam El Khomri, ne peut faire passer cela avec son sourire.
Il est clair que nous avons une croissance trop faible (de l’ordre de 1%) et qu’il est nécessaire de mener, surtout au niveau de la zone euro, une politique budgétaire beaucoup plus active. Les dépenses de l’Union européenne ne représentent que 1% du PIB des 28 : insignifiant, injuste, inefficace. Mais clairement, il n’y a pas une majorité d’États au niveau de l’Union qui veulent s’engager dans cette voie. Essayons au niveau de la zone euro ou même avec un groupe plus restreint de pays qui souhaiteraient une intégration économique plus poussée. Au niveau français, plusieurs voix se sont fait entendre pour encourager davantage la consommation des ménages en leur affectant une part des ressources consacrées au CICE (10 milliards d’euros ?).
Et enfin nous devons prendre conscience des blocages de la société et de l’économie françaises : dans les relations du travail et notre incapacité à négocier des accords tant du côté de la CGT que du Medef, surréglementation de toute activité (normes, règles de sécurité, assurances, ...) qui bloque l’initiative, la faiblesse des marchés de capitaux, ... Voilà des chantiers parmi d’autres à ouvrir. Déjà la loi de flexibilité de l’économie, la réforme de l’éducation, de la santé, du système bancaire sont des grands pas en avant faits ces dernières années mais il en reste beaucoup à mener !