Plus que la baisse du chômage annoncée hier, l’ensemble des signaux économiques sont positifs au premier trimestre de 2016. Le journal des Échos met notamment en exergue, dans son édition d’aujourd’hui, l’amélioration de la situation des entreprises. Si la reprise s’annonçait déjà en 2015, elle semble donc se confirmer cette année, ce qui doit laisser place à l’optimisme !
C’est d’abord la chute du nombre de défaillances d’entreprise sur un an qui est à souligner. Selon le recensement effectué par le cabinet Altares, il a diminué de 10%. Cette baisse touche non seulement la France entière, mais également l’ensemble des secteurs économiques. La diminution des défauts d’entreprise concerne tout particulièrement les petites firmes de moins de 50 salariés, qui commencent à ressentir les effets de la stabilisation économique enclenchée en 2015.
Le retour de la croissance, prévue à 0,4% par l’Insee sur le premier trimestre de 2016, porte donc ses fruits. D’autant plus que les secteurs du commerce de détail et du bâtiment vont mieux. Pour preuve, on assiste à une hausse du nombre de permis de construire mais aussi du nombre de mises en chantier de logements neufs, ce dernier ayant progressé de 3% sur un an. L’ensemble de ces tendances marquent donc une amélioration réelle pour l’emploi. Moins de postes sont désormais menacés. Selon l’Insee, ce sont d’ailleurs plus de 83 000 emplois qui ont été créés dans le secteur marchand en 2015.
Plus que cela, le taux de marge des entreprises progresse rapidement, celui des entreprises non financières se trouvant désormais à son niveau le plus haut depuis le début de l’année 2011. Il est particulièrement élevé dans l’industrie et l’ensemble des secteurs d’exportation, où il atteint 39%, contre 33% il y a deux ans. La capacité d’autofinancement des entreprises se trouve donc renforcée. Cette évolution est liée à plusieurs facteurs, de la baisse du coût du pétrole à la politique expansionniste de la banque centrale qui assure un taux d’intérêt très faible, ou encore au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi.
L’embellie économique ne se limite cependant pas à l’amélioration de la situation des entreprises. Elle touche également la demande, soutenue par un pouvoir d’achat en hausse de 1,7% en moyenne annuelle sur 2015.
La baisse du déficit public en 2015, beaucoup plus importante que prévue (3,5% du PIB au lieu des 3,8% annoncés), mérite également d’être montrée du doigt. De même, la maîtrise de la dépense publique a été exemplaire ces dernières années, le ratio des dépenses par rapport au PIB ayant baissé en 2015. Ces deux facteurs contribuent à l’amélioration de la situation économique de notre pays.
La reprise est donc bien présente, même si elle reste pour le moment timide. Bien qu’elles aient la capacité d’investir, les entreprises restent frileuses dans un excès de prudence. De même pour les consommateurs, dont la consommation augmente moins rapidement que le pouvoir d’achat. Pour faire repartir durablement la croissance ne manque donc plus qu’un retour de la confiance en l’avenir des acteurs économiques.