Un Congrès pour rien, c’est le sentiment qu’on a après la tenue du congrès du Parti communiste français ce weekend.
La ligne confuse, obtuse, hostile à tout du PCF l’a amené en 20 ans à ce qu’il est : un parti qui ne pèse plus nationalement, qui a des places fortes locales et qui recueille environ 5% des suffrages. La rupture avec le PS lui donnera l’estocade puisqu’il perdra la plus grande partie des villes, départements et parlementaires qu’il conservait grâce à des listes ou des candidatures d’union.
La stratégie votée à 70% dimanche est d’abord l’hostilité à François Hollande et au PS. Refus de primaire, refus de discuter les propositions avec nous. À la place, curieusement, l’idée est de créer un « Front populaire » avec le parti de Mélenchon, les Verts « de gauche », les socialistes qui ont voté la motion de censure et autres frondeurs, mais sans le PS. Discussion des propositions et vote en octobre, puis primaire en fin d’année. Mais là encore, sans Hollande et pas de soutien à Mélenchon. On est ouvert mais seulement au candidat communiste. Avec Pierre Laurent, c’est gagné ! Au moins l’époque du Front populaire et de programme commun, les communistes avaient une stratégie claire.
Je ne me réjouis pas de tels errements qui, comme ceux d’une partie des écologistes, divisent la gauche et créent les conditions d’une victoire de la droite voir de l’extrême-droite.
François Ruffin, auteur du film « Merci patron ! », qu’on a connu mieux inspiré, appelle sur deux pages dans le Libération de ce matin à voter contre les socialistes même au deuxième tour.
Voir des personnes dites de gauche préférer la victoire de Sarkozy, voire de Le Pen, c’est un choc !