Nous sommes venus à la vie politique par lui lorsque, au sortir des événements de mai 68, nous avons cherché quelle voie prendre.
Son engagement premier a été le refus de la guerre d’Algérie, puis l’anticolonialisme. Il a bataillé dur au sein du PSU contre toutes les dérives maoïstes, spontex, trotskystes pour faire passer l’idée que c’est par le débat, le respect de la parole que l’on fait avancer les réformes.
Grand défenseur de la démocratie, hostile à tous les totalitarismes avec lui nous avons vécu la grande aventure - et désillusion - de l’autogestion.
Peu de temps au pouvoir mais avec un bilan dont on peut être fier. Sans doute pas assez tueur, pas assez manœuvrier pour arriver au plus haut mais ce qui comptera dans l’Histoire, c’est que les idées qu’il a défendues sous le nom de deuxième gauche se sont en grande partie imposées.
Pour beaucoup d’entre nous ce soir, c’est tristesse !