C’était l’une des décisions gouvernementales les plus attendues de la rentrée 2018. À l’issue du conseil des ministres de mercredi dernier Edouard Philippe a finalement tranché sur le sort réservé au projet d’aéroport du Grand Ouest. Jugeant que les conditions n’étaient pas réunies pour mener à bien ce projet, le premier ministre a annoncé que l’exécutif renonçait à autoriser la construction de l’aéroport mais optait plutôt pour un réaménagement des aéroports de Nantes, de Saint-Nazaire et de Rennes.
Cette décision fait suite à un récent rapport d’experts commandé par le gouvernement mettant en avant une solution alternative plus écologique et tout autant porteuse de développement économique pour la région. Le rapport souligne en effet que, si le projet de NDDL verrait disparaître 1200 hectares de bocage et de prairie, le réaménagement de l’aéroport de Nantes Atlantique n’aurait que peu de conséquences sur l’environnement tout en permettant une augmentation du trafic aérien.
Dans un entretien au Monde en date du 11 Décembre 2017, soit deux jours avant la remise du rapport au gouvernement, le président Macron avait confié au sujet du projet d’aéroport du Grand Ouest que « quelle que soit notre décision, la cohérence avec tous nos choix environnementaux au niveau national, européen et mondial, sera un des éléments de notre choix ». En décidant de renoncer à la construction de l’aéroport de NDDL, le gouvernement agit donc dans le respect de ses engagements écologiques. Mais il ne néglige pas pour autant ses promesses de développement économique pour le Grand Ouest : En effet, l’agrandissement des aéroports de Rennes et de Saint Nazaire en plus de celui de Nantes Atlantique renforcera l’attractivité de cet espace par la mise en place de plateformes connectées avec les grands hubs internationaux.