Revue à la hausse par l’INSEE, la croissance française devrait finalement être estimée à 2,3% pour l’année 2017. En France, un tel chiffre fait figure d’exception depuis une dizaine d’années. Il faut en effet remonter en 2007, avant que n’éclate la crise des subprimes, pour retrouver un taux de croissance équivalent.
Ce taux relativement élevé s’explique par des avancées économiques positives. L’INSEE fait notamment état d’une hausse importante de l’investissement des entreprises et des ménages (+4,5%), ainsi que d’un redressement de la contribution du commerce extérieur au PIB (+0,1 point, contre -0,5 point l’année précédente).
Les récents chiffres du chômage ont également de quoi encourager. 33300 personnes jusque-là sans activité professionnelle ont ainsi trouvé un emploi au premier trimestre 2018. Mais la route reste encore longue. Avec 9,1%, la France conserve un taux de chômage particulièrement élevé.
Les réformes structurelles engagées par le gouvernement pourraient cependant bel et bien inverser la tendance. En apportant davantage de souplesse et de flexibilité à nos entreprises, la réforme du code du travail favorisera durablement l’embauche.
La refonte de nos systèmes d’apprentissage et de formation aura également un impact crucial sur l’emploi. Beaucoup l’ont observé, le chômage de masse français est grandement lié aux difficultés de recrutement qu’éprouvent nos entreprises.
Ainsi, selon l’INSEE, 42% des industriels français affirment avoir des difficultés à trouver « le bon profil ». Même chose pour 67% des patrons dans le bâtiment. Et cela alors qu’il y a, à l’heure actuelle, plus de 2,5 millions de chômeurs en France.
En affectant 15 des 57 milliards d’euros de son plan d’investissement à la formation, le gouvernement a pris les engagements nécessaires pour remédier à cette situation et faire reculer le chômage de manière significative. Espérons, à cet égard, que la promesse d’Emmanuel Macron d’un taux à hauteur de 7% en fin de mandat puisse être réalisée.