Des manifestations hier plutôt bien contrôlées par les forces de l’ordre, sans doute une certaine crainte et une certaine lassitude qui expliquent la diminution du nombre de présents.
Mais tout cela ne prépare pas nécessairement l’avenir : certains appellent déjà une continuation samedi 15 décembre. Dans le plaisir de la fraternité et de la convivialité, pourquoi pas ? Mais il faut aussi en sortir et pour cela négocier. Ce qu’on peut espérer, c’est que la phase de concertation dans les mairies proposée par le Premier ministre du 15 décembre au 1 mars aidera à élaborer des revendications ordonnées. La suspension (suppression ?) des hausses des taxes énergétiques, du contrôle technique et le blocage des tarifs de l’électricité et du gaz vont redonner plusieurs points de pouvoir d’achat.
Pour ma part, je pense qu’il faut faire plus et demander une négociation salariale pour les salaires jusqu’à une fois et demi le SMIC. Le patronat, pour qui beaucoup de mesures ont été prises depuis 18 mois, doit sortir de son bunker de l’avenue de La Bourdonnais où il se cache depuis le début de la crise et prendre ses responsabilités. Une sorte de « petit » Grenelle, pourquoi pas ?
Quant aux partis dits de gauche, les voilà qui demandent la dissolution du parlement, la démission du Président, l’élection d’une Constituante pour changer la Constitution. PS, LFI, PC amis comme la carpe et le lapin, en désaccord sur tout, cherchant seulement un petit coup de pub autour d’une motion de censure impossible à atteindre pour eux !
Dans une période difficile pour notre pays, ce n’est vraiment pas à la hauteur.