Un mauvais taux de participation aux élections municipales, même si les conditions de ce scrutin étaient particulières : ce n’est pas une bonne chose pour la démocratie quand plus de la moitié des inscrits ne se déplacent pas.
Ce ne fut pas un bon dimanche pour LaREM et ses listes. Elle a privilégié des alliances avec les formations de droite : cela ne lui a pas porté chance : que Gérard Collomb y repense !
Sa stratégie a été erratique dans plusieurs endroits importants : voyez cette Berezina à Paris. Mais plus encore, elle paye des orientations politiques confuses, parfois bonnes mais on ne retient pas celles-là, parfois mauvaises et qui marquent. Enfin, elle n’a pas su s’organiser comme outil de réflexion et de conquête du pouvoir : structures incompréhensibles, responsables nommés mais non reconnus, pagaille à tous les étages.
La politique est trop sérieuse pour être confiée à des amateurs. Une remise à plat complète s’impose.
L’autre enseignement est la progression des idées écologistes sous toutes leurs formes et le succès des listes porteuses de ces valeurs. Il y a clairement là un changement profond et durable. La majorité présidentielle a bien repris certains de ces thèmes mais de manière sans doute pas assez crédible ; elle doit faire plus et mieux.
Un sujet de réjouissance : les extrêmes (gauche et droite, LFI et FN, PC), pourtant si proches, ne progressent pas. Au contraire, ils n’ont su faire leur beurre de la pandémie et voient leur nombre d’élus régresser.
La droite classique peine à se reconstituer, comme le PS, l’essentiel des voix de ce maigre scrutin allant au centre, divers droite et un peu divers gauche. La France profonde c’est l’apothicaire de Romorantin.
Il faudra maintenant quelques jours et l’élection des maires pour faire un bilan plus complet et tirer les enseignements de ce scrutin. Nous y reviendrons.