Loin de moi l’idée de minimiser la crise économique à venir, la pandémie ayant bousculé nos budgets, affaiblit notre pouvoir d’achat, fait reculer le PIB, difficile d’être optimiste sur le futur de l’économie tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle européenne.
Cependant, peut-on dire que le pire est derrière nous ?
La Commission européenne prévoit en effet une contraction de 8,7% du PIB de la zone euro en 2020 avant un rebond de 6,1% en 2021. En mai, elle anticipait un recul de 7,7% pour 2020, suivi d’une croissance de 6,3% en 2021.
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) note pourtant des signes encourageants. L’Insee estime que la récession économique sera limitée à 9% en 2020 et ne pourrait dépasser ce pourcentage. La reprise économique semble aller bon train. Loin des cris alarmistes des politiciens qui prédisaient déjà la fin de notre système économique.
Le gouvernement prévoyait une baisse du PIB à -11% il y a quelques semaines. La Banque de France, quant à elle, estimait une chute du PIB à -10% mais d’après les derniers chiffres de croissance, elle reconsidère ses prévisions à la hausse. En effet le PIB de la France pourrait croître de 14% au troisième trimestre si l’activité économique se maintient aux niveaux actuels. Aujourd’hui, l’activité économique se situe 7% en dessous de la normale, contre 9% le mois dernier et 32% lors du début du confinement en mars.
Si l’épidémie reste maîtrisée, nous pourrions rebondir plus facilement que prévu. Les productions reprennent un rythme d’avant confinement. Toutefois, nous devons rester prudents, cette production n’a de sens qu’au regard de l’effet « post confinement ». L’activité commerciale et la production à l’international restent très faibles.
Au niveau européen, on est plus pessimiste. Le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, alerte sur la possibilité d’une deuxième vague qui viendrait empirer la situation économique des pays de la zone euro.
Un brin optimiste, je vois toujours le verre à moitié plein et je constate que c’est moins pire que prévu. Nous avons surmonté toutes les crises économiques passées, avec difficulté certes mais nous y sommes parvenus. La reprise économique française est portée par le dynamisme des Français et des entreprises françaises, selon le ministère de l’économie « la vigoureuse reprise de la consommation observée à partir du 11 mai » et « la résistance du pouvoir d’achat en grande partie préservé par les dispositifs mis en place par l’exécutif » ont servi au redémarrage rapide de l’économie du pays.