Selon un récent sondage, 14% des Français ont eu des difficultés liées au logement l’année dernière, et 29% expriment des craintes liées au logement pour cette nouvelle année (sondage Ipsos pour la Fondation Abbé Pierre).
Dans le sillage de sa politique du « quoi qu’il en coûte », le gouvernement a annoncé hier la prolongation de la trêve hivernale des expulsions locatives jusqu’au 1er juin. Emmanuelle Wargon, ministre chargée du logement, a également déclaré qu’une trêve sur les coupures d’énergie en raison de factures de chauffage impayées a été décidée. Par rapport à 2019, une baisse de 79% a été enregistrée en 2020 dans les expulsions locatives grâce à l’extension de la trêve hivernale.
Pour la ministre, « il [est] indispensable de prioriser et d’échelonner les expulsions tout en veillant à ne pas expulser sans solution de relogement ou au moins d’hébergement ». Pour s’assurer que les propriétaires de logements dont le locataire n’est pas expulsé ne soient pas eux aussi impactés par une baisse dans leurs revenus, elle propose de « mieux indemniser les bailleurs dont on n’expulse pas le locataire parce qu’on veut lui donner une seconde chance ». Ainsi, elle semble favorable à une automatisation de cette indemnisation. Des annonces qui sont la bienvenue pour diffuser la bombe à retardement que sont les impayés de loyer en cette crise sanitaire.