Cette affaire du volcan islandais est décidément pleine d’enseignements. Ces Islandais (300000 habitants) ont refusé pendant 50 ans de rejoindre l’Europe à cause de leur fierté nationale (le plus vieux parlement du monde, une langue terrible), parce qu’ils étaient très prospères et, comme les Norvégiens, ne voulaient partager ni les harengs ni les saunas. Entretemps, la crise financière est passée par là et ils ont été complètement ruinés, y compris l’État.
Alors les voilà qui frappent à la porte de l’Europe et de la zone euro… Sans doute parce qu’ils trouvent que cela ne va assez vite, ils ont décidé de nous enfumer avec leur satané volcan, et c’est la panique en Europe. C’est maintenant la règle ! Principe de précaution ! On arrête tout. Je n’ai évidemment aucune capacité à dire si ces cendres sont réellement dangereuses ou pas. Je dois croire ce que disent les « experts » mais j’ai quelques doutes maintenant que l’on puisse ouvrir des corridors, faire voler des avions, et que les tests se révèlent négatifs. Est-ce une nouvelle affaire H1N1 ? Je n’étais pas favorable à l’inscription du principe de précaution dans la Constitution : il faut accepter une part de risque dans les activités innovantes. Nous devenons une société rassie, de vieux qui ne sont prêts à aucune aventure. C’est ainsi que l’Europe s’est elle-même exclue de toute recherche et de toute industrie génétique avec comme résultat, d’avoir donné le monopole mondial à Monsanto.
À cette occasion, on voit bien que le Président Sarkozy perd la main : je pensais qu’il allait venir à TF1 pour nous dire « Accepteriez vous que votre famille reste bloquée aux îles Maldives ? Moi, non et je donne immédiatement les instructions pour que les pompiers français, qui sont les meilleurs du monde, aillent éteindre ce feu. Je ne peux accepter qu’un petit pays presque pas européen dicte sa politique à la France. Je me réjouis de voir que Barack Obama ait suivi la politique français vis-à-vis de ce volcan. » Eh bien non, rien, silence radio total !
Il y a par contre un point sur lequel il ne change pas : c’est la fiscalité. Étonnante politique sarkozienne : je ne reviens pas sur le bouclier fiscal désormais bien connu. Le volet écologique qui devait traduire concrètement le Grenelle de l’environnement est passé au compost : après la taxe carbone, voilà la taxe poids lourds qui disparaît. Ce pauvre Nicolas Hulot doit en manger ses varans de Komodo !
Reste heureusement les bonnes initiatives de Jean-François Copé lorsqu’il était ministre du budget : la suppression de la taxation des plus values en cas de cession de filiales. Cela a coûté 22 milliards euros au budget de la France en 3 ans. Quant on vous dit que la priorité, c’est la lutte contre les déficits publics et que votre satanée sécurité sociale (toujours le principe de précaution) elle coûte trop cher !