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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Toujours la Grèce, car c’est une question de toute première importance. Je nuance mon propos du 1er mai. L’Allemagne a fini par accepter le plan d’aide européen à la Grèce. Peu importe qu’elle l’ait fait contrainte et forcée car il n’y avait pas d’autres alternatives que la catastrophe et la ruine.

greceComme me le fait observer justement un interlocuteur sur le blog du 1er mai, il ne faut pas faire porter le blâme à la seule Allemagne : c’est vrai. On peut ajouter l’incurie de cette Commission européenne, dépassée de façon permanente par les faits et bien sûr les marchés financiers qui flairant le mauvais coup, ont attaqué le pays le plus faible, encouragés par leurs complices stipendiés, les agences de notation. Heureusement, le FMI a beaucoup pesé en faveur d’un plan de soutien financier ainsi que la BCE et plusieurs États membres de la zone euro : Allemagne, France, Italie, Pays-Bas, Espagne, Belgique. Bonne illustration, du reste, de ce que l’Europe aujourd’hui n’avance plus qu’à quelques uns, jamais à 27. Donc un message clair au monde financier : l’Europe ne laissera pas tomber un de ses membres et donc inutile d’attaquer d’autres pays de l’Eurogroupe. Le plan sera-t-il suffisant ? Il me semble que 110 milliards d’euros sur 3 ans (dont 16 de la France) sont une bonne base. De toute manière le dispositif est évalué de manière régulière et les prêts (remboursables) débloqués en conséquence. Le différentiel d’intérêt entre le taux d’emprunt sur le marché pour la France (3%) et celui que doit payer la Grèce (5%) est critiqué. Je rappelle qu’avec une inflation de 3 à 4%, le taux réel tombe à 1%. Le point qui m’inquiète le plus est le suivant : le plan d’austérité qui est « imposé » au gouvernement Papandreou qui solde des années d’incurie, est extrêmement sévère : baisse des salaires, suppression des 13 et 14ème mois, allongement de la durée de cotisation pour la retraite, ... Certes à crise grave, remède de cheval. Mais avec ceci ne va-t-on pas (1) casser toute possibilité de croissance pour l’économie grecque, c'est-à-dire tout espoir de reprise pour les années à venir ; (2) remettre en cause le consensus social sur lequel la société grecque s’est rebâtie après la dictature des colonels et aller vers une crise de société majeure ?