À Munich pour le départ en retraite de Françoise Ohl qui fût longtemps ma fidèle et efficace secrétaire à l’OEB. Une soirée qui nous permet de revoir beaucoup des anciens collèges de ces belles années. J’en profite pour rencontrer Benoit Battistelli, le nouveau président – français – de l’OEB et M. Raimund Lutz, nouveau vice président des affaires internationales pour me faire expliquer le projet de brevet européen unitaire qui devrait voir le jour grâce à une coopération renforcée, c'est-à-dire sans les adversaires du brevet communautaire que sont l’Espagne et le Portugal.
L’ADFE de Munich que préside notre ami Philippe Moreau m’avait demandé de faire le 27 janvier, à l’Institut français de la Kaulbachstraße, une conférence sur les relations franco-allemandes. Je rappelle l’historique et les grandes dates que furent la décision de François Mitterrand de 1983 de rester dans le système européen, 1992 la création de l’euro et de la BCE, 1995 l’échec du referendum constitutionnel, … Mon message principal est que le mot d’ordre fédéraliste qui reste mon ambition n’est pas actuellement entendu et qu’il ne sert à rien de le répéter(le Général de Gaulle aurait dit « de sauter sur sa chaise comme un cabri »). C’est ce que dit Hubert Védrine qui n’a jamais été un européen enthousiaste mais qui a une connaissance approfondie de la diplomatie et des relations extérieures. Son propos est simple : il faut arrêter les débats institutionnels, les modifications à apporter aux Traités. Il n’y a pas de majorité à court et moyen terme pour les voter. Il faut revenir au concret et proposer à l’Allemagne, qui est notre partenaire politique prépondérant, des actions concrètes. Celles-ci peuvent être dans le domaine politique (siège commun au FMI, au Conseil de Sécurité, débat approfondi sur la politique de défense, …). Mais elles doivent surtout porter sur l’économie : gestion partielle de la dette publique en commun, mise au point des critères nouveaux du pacte de stabilité et de croissance, pérennisation du fond de stabilisation financier, convergence progressive de certains impôts (l’IS par exemple), mise au point d’un statut d’entreprise franco-allemande, convergence de la politique énergétique,…… Si on en faisait la moitié, ce ne serait pas si mal ! Le PS pourrait commencer à proposer certaines de ces idées au SPD : nous avons une échéance lourde en 2012 et l’Allemagne en 2013 !
Samedi 29, nous participons à l’assemblée générale de l’ADFM (association démocratique des Français de Munich) où nous retrouvons de nombreux amis de nos temps de militantisme à Munich. Sont venus Claudine Lepage (la section de Munich a donné deux sénateurs au PS), Catherine Rioux qui lui a succédé comme conseillère élue à l’AFE, Georges Beuchard un de nos grands anciens, …