En visite à Rome à l’invitation du Sénat italien. Le moment est bien choisi car les relations entre les deux pays sont au plus bas. Les journaux italiens, la télévision ne parlent que du blocage de la liaison ferroviaire entre Vintimille et Menton pour empêcher l’arrivée de migrants et de leurs soutiens humanitaires.
Cela fait suite à une détérioration progressive depuis que Claude Guéant a pris en charge le ministère de l’immigration et refuse toute coopération avec l’Italie. Celle-ci, qui est en première ligne et a accueilli, depuis janvier, 20.000 migrants illégaux demande partage et coopération des pays de l’Union européenne. C’est tout à fait compréhensible et l’inaction de la commission européenne, dans ce domaine comme dans tant d’autres, est consternante.
Mais il ya d’autres sujets de mécontentement : l’intervention militaire en Libye mal vécue par l’Italie, les acquisitions d’entreprises italiennes (Alitalia, Parmalat, Edison, Gucci, …) par des capitaux français, le nouveau brevet unitaire européen qui n’utilisera pas la langue italienne, … Or le sommet annuel entre les deux pays doit avoir lieu la semaine prochaine. On imagine pourtant que Berlusconi et Sarkozy doivent avoir des atomes crochus et partagent une certaine manière de faire de la politique. Mais il semble là que l’égoïsme national au quel s’ajoute la course permanente derrière les thèmes populistes et xénophobes de la Ligue du Nord et du Front national aient eu raison de cette entente.
Dimanche soir, soirée amicale avec une bonne vingtaine de camarades de la section de Rome chez l’ami Dominique Depriester, un de nos deux conseillers élus à l’AFE, qui nous offre l’hospitalité. J’y revois avec plaisir des camarades de longue date.