Fin des vacances : les réunions de rentrée politique et associative se préparent.
Je reprends ce blog après trois semaines d’interruption sur la mer bretonne et en Touraine. L’actualité est aux notations comme le montrent ces officines américaines qui font la pluie et le beau temps sur les marchés.
Je m’octroie le pouvoir de noter deux pays :
- La Suisse à qui je mets un triple 0 (000) non pas pour son déficit budgétaire mais pour sa proposition de légaliser les comptes ouverts illégalement par des ressortissants européens (et peut être d’autres régions) en reversant à leur pays d’origine une taxe sur les plus-values financières de 26% qui serait prélevée par les banques suisses.
Ainsi celles-ci n’auraient pas à « trahir » le sacro-saint secret bancaire et à révéler le nom de ces clients indélicats. En échange de quoi les États concernés fermeraient les yeux en empochant une taxe compensatoire. De quoi ? De leur morale, de leurs principes, de leur volonté de lutter contre la corruption et l’évasion fiscale, de la remise en ordre du système financier international.
Que l’Allemagne, la Grande-Bretagne aient accepté un tel accord, est une honte pour eux mais aussi pour l’Union européenne. Tout ceci confirme cette constatation terrible : on ne peut croire un mot de ces gouvernements ! Merkel, Cameron, Berlusconi, Nettanayou : pas un pour sauver l’autre ! Je ne rajoute pas le nom de Sarkozy, même si ce n’est pas l’envie qui manque, car le gouvernement français a, pour le moment, refusé l’offre de ces grands malhonnêtes du gouvernement suisse. - La Turquie, une note centrale : AA (double A). En progrès, mais doit mieux faire. Ceci pour féliciter le pouvoir civil d’avoir repris le pouvoir vis-à-vis des militaires. Pendant longtemps, l’armée turque, le comité des chefs d’état-major, a été le vrai pouvoir. Il se réunissait après le conseil des ministres et indiquait si telle ou telle décision de celui-ci était acceptable ou pas. Et ce au nom de la sacro-sainte laïcité kémalienne. C’était en quelque sorte le gardien de la révolution de 1020 et de la Turquie moderne. À ce titre nous avions accepté 4 coups d’État, mais l’armée turque a mal vieilli et est devenue réactionnaire, gangrénée par des éléments d’extrême-droite, par les affairistes et anti européenne. Et puis l’ordre normal des choses c’est que le pouvoir civil, légitimement élu, contrôle les militaires. L’AKP, islamiste dit modéré, modèle pour beaucoup de pays arabes, l’a fait, en douceur. Espérons que son chef, Ercep Erdogan, continuera dans cette voie démocratique !