On doit se réjouir de voir que la compagnie de ferries transmanche « SeaFrance » sera peut être sauvée par ses propres salariés sous forme de SCOP (société coopérative ouvrière de production).
Cette solution avait été critiquée par Thierry Mariani, le ministre des transports et candidat aux législatives dans la circonscription d’extrême- orient, mais finalement soutenue par Nicolas Sarkozy et Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de tutelle. Il s’agit pour les salariés de devenir en quelque sorte leur propre patron mais pour cela il faut amener un financement non négligeable, près de 50 millions d’euros. Le montage serait que les 800 salariés apportent au projet les indemnités de licenciement (environ 50 000 € chacun) qui seraient complétées par une aide des municipalités des ports concernés (Calais, Dunkerque) et de la région Nord Pas de Calais. Pour que tous les salariés décident de cette action, il faut qu’elle ait des chances importantes de réussir, sinon ils perdent tout. Or il reste beaucoup d’impondérables, comme par exemple la propriété des navires. Espérons donc que tout le monde joue le jeu et qu’il ne s’agisse pas de piéger les salariés.
Gros temps sur la Hongrie. C’est une situation étonnante et pout tout dire inacceptable de voir comment le gouvernement hongrois, pays membre de l’Union européenne, se comporte de plus en plus comme un régime autoritaire : suppression de l’autorisation d’émettre pour la dernière radio libre, mise sous tutelle de la presse, modification de la Constitution pour empêcher l’alternance, mise au pas de la Cour suprême. Quand on pense à ce que le peuple hongrois a surmonté sous le communisme ! Certes on sentait venir cette évolution, mais ni l’Union ni la Commission n’ont pris la moindre initiative pour la stopper. Lorsque le parti de Jorge Haider avait participé au gouvernement en Autriche en 2000, la réaction avait été rapide et forte avec un isolement politique et diplomatique efficace. Cette fois-ci, rien ! L’Europe est bien malade.