Deux illustrations de ce vieil adage, prises dans la journée d’hier :
- La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) est bien embêtante : elle passe son temps à pointer du doigt ce qui ne va pas en Europe dans son domaine. Par exemple sur les violations répétées des droits les plus élémentaires en Russie, Biélorussie, Turquie, Serbie, … Mais aussi pour des pays qui se veulent des modèles de vertu (suppression du droit de vote pour les personnes incarcérées en Grande-Bretagne, garde à vue abusives en France, ...). La phobie antieuropéenne du Cabinet Cameron (GB) l’amène à remettre en cause les pouvoirs de la CEDH et à vouloir les restreindre et il trouve des alliés pour cette sale besogne : les Russes, mais aussi les Suisses. J’espère qu’ils n’iront pas loin parce que même dans nos pays de vieille tradition démocratique, les droits de l’homme sont une chose fragile qu’il faut en permanence protéger. Il n’y a rien à voir, on vous dit !
- Hier avait lieu au Sénat l’audition des patrons des deux plus grandes banques françaises (BNP Paribas et Société Générale) devant la commission d’enquête sur l’évasion fiscale. Eh bien surprise : non, il n’y a aucune activité bancaire de ces banques qui serait logée à l’étranger. Il n’y a aucun conseil de quelque nature donné à des clients, ni de produits bancaires qui favoriseraient une telle évasion. D’ailleurs, on a bien entendu parler de « hedge funds » et de « paradis fiscaux », mais cela ne concerne pas le secteur bancaire français.
C’est à croire que l’évasion fiscale, c’est un fantôme, un rêve. Et dire que Nicolas Sarkozy voulait taxer ces Français si peu patriotes et même leur faire perdre la nationalité française. Circulez, il n’y a rien à voir on vous dit !
Voilà comme indirectement la campagne présidentielle s’invite partout et comment on se prend à espérer un changement que le vote de dimanche annoncerait !