Les Français n’y ont guère porte attention, occupés par leur élection présidentielle, mais dimanche dernier, les élections législatives ont eu lieu en Grèce.
Il s’agit de donner un gouvernement et un ministre des finances à ce pays pour qu’ils conduisent la sortie de crise. Mais patatras, le peuple grec a envoyé deux messages contradictoires :
- Il ne veut plus des deux grands partis classiques : La Nouvelle Démocratie (centre droit) et le PASOK (socialiste), et il ne leur a pas donne la majorité, même ensemble. L’un et l’autre sont tombés à leur plus bas niveau et sont sanctionnés pou avoir accepté les conditions draconiennes d’austérité imposées par l’Eurogroupe pour l’aide financière au remboursement de la dette grecque.
- Les Grecs ont donc voté pour les extrêmes, Syriza et gauche démocratique à gauche ; Grecs indépendants et Aube dorée à l’extrême droite. Mais ces partis ne s’entendent évidemment pas entre eux et sur la politique alternative à mener et le dirigeant de Syriza a dû jeter l’éponge.
De plus le peuple grec continue, majoritairement, à vouloir rester dans l’Europe et dans l’euro. Alors que faire ? Le bon sens voudrait que l’Eurogroupe aide la Grèce en lui permettant de retrouver une croissance économique génératrice d’emplois et de réductions de déficit. C’est la position que François Hollande défend avec d’autres mais qui n’est pas nécessairement majoritaire. Il lui faudrait faire entendre à Angela Merkel qu’il ne sert à rien de tuer le malade si on veut le guérir et que la politique de chômage massif et de disparition de l’État n’a eu que des effets négatifs sans jamais progresser vers ses objectifs annoncés !
Convoquer de nouvelles élections générales ? Il est probable que le résultat serait similaire à celui que nous avons aujourd’hui hui.
L’Europe est donc confrontée, après la crise budgétaire et financière, à une crise politique majeure en Grèce. Par son aveuglement, par le coût social qu’elle a imposé au peuple grec, elle en est en grande partie responsable. Il faut maintenant trouver dans l’urgence une solution ! Une première épreuve du feu pour François Hollande et ses collègues.