Le hasard d’un déplacement m’amène près d’un vieux château écossais devant lequel un régiment de Highlanders répète, toutes cornemuses sonnantes, pour le Jubilé de la Reine qui doit leur rendre visite lundi prochain.
Non seulement la beauté profonde et poignante du paysage et de la scène émeut, mais comment ne pas penser à ces troupes écossaises qui débarquèrent au matin du 6 juin 1944 près de Caen. Leur objectif était de prendre Pegasus Bridge intact. Ils avançaient derrière leur chef, Lord Lovat, et leurs joueurs de cornemuse qui furent les premiers fauchés par les mitrailleuses allemandes et pour qui c’était un honneur d’ouvrir la voie. Une grande conception du courage et de l’abnégation.
Le Conseil européen des 28 et 29 juin est un grand succès pour tous. François Hollande a fait accepter le pacte de croissance financé par 130 milliards d'euros en augmentation de capital de la BEI. Angla Merkel voit ses idées sur la réduction des déficits et son opposition à la mutualisation des dettes respectées. L’Italie et l’Espagne, nos grands partenaires du sud ont la garantie d’une solidarité financière en direction de leurs banques. C’est un accord qui est bon pour tout le monde et bon pour l’Europe et ses citoyens. Il faut cesser de s’exprimer en termes d’affrontement ente la France et l’Allemagne, ou entre l’Italie et les pays du Nord. C’est dans le consensus que les avancées se font.
Je reviendrai sur les différentes composantes de l’Accord en particulier lors du débat que nous aurons avec le Premier ministre jeudi prochain. Je note en passant un tout petit progrès mais qui me tient à cœur : l’accord sur le siège de la Cour européenne pour le brevet unitaire qui sera à Paris avec des activités possibles dans d’autres villes européennes. Ainsi se clôt un chapitre de 40 ans pour mettre en place le brevet unique de l’Europe.