Les grandes banques américaines et européennes avaient été les responsables de la crise financière de 2008 à travers le mécanisme pervers de la titrisation, en particulier immobilière. Elles avaient peu exprimé d’excuses ou de volonté de se corriger. Elles avaient au contraire accru leur politique de salaires mirifiques et de bonus distribués à toutes les catégories de spéculateurs divers qu’elles emploient : cela avait été le scandale des bonus.
On pouvait espérer que leur image fortement détériorée, à juste titre, les amènerait à une conduite plus éthique. Le dernier scandale, celui du LIBOR, prouve qu’il n’en est rien et que l’appât du gain, le refus de tout contrôle conduisent encore te toujours la conduite des banques. En quoi s’agit-il d’un scandale sans précédent ? 18 grandes banques se retrouvent tous les jours à Londres et, selon leurs besoins de liquidité, décident du taux d’intérêt auquel elles se prêtent mutuellement de l’argent pour de courtes durées. Ce taux sert ensuite de base au plus grand nombre de transactions financières. Or ces banques (anglaises, françaises, allemande, …) manipulaient ce taux selon leur intérêt propre soit à la hausse soit à la baisse. Cela veut dire que des dizaines voir des centaines de milliers d’entreprises et de particuliers en Europe et dans le monde ont payé trop cher leurs crédits et contrats. La Barclays a été la première banque soupçonnée mais il est clair que tous participaient à ce hold-up inouï.
De ceci il faut tirer me semble t il les conclusions suivantes :
- Les autorités de surveillance et de contrôle en France doivent diligenter rapidement une enquête sur les banques françaises concernées
- Des sanctions fortes y compris pénales sont nécessaires, dès lors que les faits sont avérés
- Une surveillance forte européenne des banques est absolument nécessaire