La presse économique y va de son couplet : « comment sauver l’euro ? » Cette idée fausse a la vie dure et contribue au mauvais climat général. Il a pourtant suffisamment d’autres raisons de s’alarmer de la dégradation de l’économie et du social.
Revenons aux fondamentaux comme on dit : l’euro se porte très bien, aujourd’hui à 1,25 dollar pour un euro. Cette devise est devenue en 10 ans la seconde du monde, reconnue partout, assurant la stabilité des échanges entre les pays membre de la zone euro, évitant à certains, et c’est particulièrement vrai pour la France, des dévaluations face à la détérioration de leurs balances commerciales. Il n’y a aucune crise de l’euro bien au contraire. Il y a une crise des dettes publiques des États, il y a une crise de la croissance économique.
L’État français apporte sa garantie, pour 20 milliards, au Crédit Immobilier de France. Vénérable institution plus que centenaire, sa fonction est essentiellement de financer de logement social et les HLM. C’est une mauvaise nouvelle au moment où le gouvernement veut augmenter la construction de logements sociaux. Après Dexia, qui prêtait aux collectivités locales pour leurs investissements, un second outil d’action sociale disparait.
La grève du personnel navigant se durcit à Lufthansa. Ils réclament 5% d’augmentation de salaires alors qu’on leur en propose 3,5%. C’est le monde à l’envers : les syndicats et la direction d’Air France ont, eux, négocier un accord à moyen terme sur l’emploi et les salaires. Tout ne serait donc pas parfait dans le modèle allemand ?