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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Le grand discours européen de David Cameron, le Premier ministre de sa Gracieuse Majesté nous laisse en plein fog londonien : que diantre veut-il ?

London fogIl commence par dire tout le mal qu’on peut penser de l’Union européenne et, quand on est un conservateur britannique, il y a beaucoup à dire. Puis il explique doctement qu’il veut renégocier les relations entre la Grande-Bretagne et l’Union pour parfaire le marché unique qui est la seule chose qui compte. Et qu’il appellera, en 2017, à un referendum (pour-contre) sur cette base mais après les élections générales de 2015. Enfin, et là c’est plus difficile à suivre, il détaille toutes les bonnes raisons qu’a la Grande-Bretagne d’être dans l’Union et les difficultés qu’elle aurait à en sortir !

Bref on aura compris qu’il s’agit d’une opération à usage intérieur, voir même interne au parti conservateur, visant à rassurer l’aile la plus eurosceptique.

Reste qu’il y a de vrais problèmes : l’interventionnisme parfois tatillon et inutile de l’Union dans des affaires qui seraient bien mieux résolues au niveau national, voir régional ou local, un sentiment de défiance de plus en plus marqué des opinions publiques dont celui des britanniques n’est que l’avatar le plus avancé, la faiblesse de la démocratie dans l’architecture institutionnelle, …

Mais la réponse de David Cameron n’est pas appropriée : la Grande Bretagne ne participe pas à la zone euro, à Schengen, à la Charte des droits démocratiques. Elle est déjà en voie de marginalisation et cet appel à sortir ne peut que renforcer le sentiment qu’elle n’a pas sa place ni la volonté d’être dans l’Europe de demain. Ce qui avait été sa stratégie alternative, celui des relations privilégiées avec les États-Unis, n’est plus de saison. Obama n’est pas Roosevelt et Cameron n’est pas Churchill ! Les États-Unis regardent vers l’Asie et demandent aux Britanniques de rester dans l’Europe. Le résultat concret d’une telle sortie serait d’affaiblir les positions internationales du Royaume-Uni et de rendre plus difficile ses exportations (50%) vers l’Europe. La plupart des pays d’Europe centrale ont d’ailleurs interprété cette politique britannique comme un « lâchage ». La livre sterling a baissé de 4% et la City a clairement dit qu’elle souhaitait rester dans l’Europe.

D’un autre côté, nombreux sont les européens engagés qui –in petto– se réjouiraient d’un départ des Anglais de tout ce qui n’est pas libre-circulation des marchandises, permettant ainsi aux pays qui veulent avancer et créer une Europe politique.