C’est le nom prédestiné du député anglais élu jeudi dans une partielle. Précédemment élu conservateur de la circonscription de Rochester, village plutôt prospère du Kent. Il a quitté David Cameron pour rejoindre les rangs du UKIP, le parti europhobe de M. Farage, populiste et démagogue. On voit ainsi que ces idées progressent partout en Europe, même dans des pays qui connaissent une croissance plus forte et une baisse du chômage.
Il y a un véritable défi pour nos démocraties. David Cameron pense qu’une ligne anti-européenne avec un référendum pour ou contre le maintien du Royaume uni dans l’Union lui permettra de se maintenir au pouvoir. C’est clairement un piège qui se referme sur lui et sur les conservateurs sans freiner de quelque manière que ce soit les progrès du UKIP. Cela ne nous donne pas la clé pour combattre intelligemment le Front national. Je ne pense pas qu’en France les électeurs Front national soient majoritairement contre l’Europe ni même contre l’immigration. Ils se sentent par contre menacés par la mondialisation, par le chômage, par la disparition des services publics locaux ou communaux. Nous devons offrir plus de croissance, des formes de solidarité locale et mener aussi le combat idéologique sur l’Europe et sur l’immigration.