De la marche à pied dans la Forêt Noire pour respirer le bon air pur des montagnes et admirer ces belles forêts de sapins que nous envions au pays de Bade. Projet de saison, après les festivités de Noël et pour bien finir l’année 2014.
Tout ceci m’amène dans la charmante bourgade de Donaueschingen, connue pour être à l’origine de la musique sérielle et atonale. Son festival de musique est consacré à des œuvres de Schönberg, Alban Berg, Stockhausen, Boulez et Xenakis. Purement intellectuelles, ces musiques sont, pour moi, inaudibles.
Mais la vraie renommée de Donaueschingen est d’être la source du Danube. Le plus grand fleuve d’Europe, le plus international (Allemagne, Autriche et 8 autres pays), des villes comme Vienne, Budapest, Belgrade, ..., un axe est-ouest historique unique avec les Croisades, les Ottomans, les Balkans et la seconde guerre mondiale.
Et pourtant c’est un drame qui m’attend. Ce qui s’appelle (à tort) la source du Danube (Donauquelle) est caché derrière de grandes palissades de travaux. Ceci déjà est un mauvais présage : quels travaux peut-on faire sur une source qui n’est que le simple jaillissement d’un ruisseau, promis à devenir plus grand. Qui plus est, un panneau de la ville indique que la source « a déménagé », « ist umgezogen » en allemand !
Devant ce mystère douteux, je me rends au syndicat d’initiative (en allemand : bureau de transport des étrangers) où une charmante Gretchen, blonde et souriante, m’explique qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter car le Danube n’a pas, à proprement parler de source, mais qu’il naît à quelques centaines de mètres de là, de la confluence de deux rivières, la Brigach et la Breg, deux petites rivières qui descendent du plateau de Bar. Voilà une partie de ma conception pour l’Europe qui disparaît !
J’espère que ceci ne sera vrai que pour 2014 et que 2015 verra le retour d’une vraie source pour un vrai fleuve européen ! Voilà mes vœux pour vous, pour les vôtres et pour l’Europe.